
Promenons-nous dans les bois
Sur les traces de Rousseau et ses rêveries solitaires, trois randonnées pour battre les sentiers forestiers et fêter la Terre. Alors promenons, nous dans les bois, tant que le loup n’y est pas et lançons une chasse aux œufs. Fleurs au fusil, à nous les lapins (en chocolat). Sonnez les cloches, on arrive.
Larchant : entre chaos et cathédrale
Une boucle aux allures de balade initiatique, entre rochers fantastiques, sables blonds et forêt ancienne. Le circuit démarre au pied de la majestueuse église Saint-Mathurin de Larchant, vestige gothique dressé au cœur du village et très vite, on bascule dans le massif de Fontainebleau, côté sauvage. Les sentiers s’enfoncent sous les pins, grimpent entre les blocs, frôlent des chaos rocheux aux formes étranges : la Dame Jouanne, le Rocher du Guetteur, la Grotte aux Cristaux… Des noms comme sortis d’un vieux roman de chevalerie. Par endroits, la lumière filtre à travers la canopée, ailleurs on débouche sur des clairières sablonneuses ou des vues ouvertes sur les plateaux. C’est une marche variée, un peu physique par endroits, avec ce parfum de mythe et de mousse, typique de la forêt de Larchant. Une randonnée sauvage et minérale, idéale pour qui aime marcher entre les mondes entre l’histoire, la pierre et la forêt.
Vallon de l’Aiguebrun : au fil de l’eau, entre falaise et fraîcheur
Hike me I’m famous, pourraient ainsi parler les cèdres du Luberon ou encore les champs de Lavande. Le vallon de l’Aiguebrun, entre Buoux et Sivergues, demeure un petit monde caché, encaissé entre les falaises. Suivre le sentier qui longe la rivière, souvent à sec, mais bordée de tilleuls, de charmes et écouter le silence. Le détour par le prieuré de Saint-Symphorien ajoute une touche sacrée à cette marche buissonnière. Et si vous êtes seul au lever du jour, vous entendrez peut-être l’eau parler aux pierres.
Une boucle pleine de contrastes, dans l’un des vallons les plus secrets du Luberon. On longe le fil tranquille de l’Aiguebrun, seule rivière permanente du massif, encaissée entre falaises calcaires et forêts suspendues.
Tour de la Forêt du Cranou : l’appel du sauvage
Grande boucle forestière au cœur du Finistère, entre sous-bois profonds, landes ouvertes et chemins creux chargés de mousse. On longe parfois des ruisseaux discrets, on croise une ancienne allée cavalière, des vestiges de murets, et quelques clairières oubliées. La Forêt du Cranou, vaste et silencieuse, offre peu de vues lointaines mais une vraie immersion sensorielle. Une marche paisible, sans difficulté technique, idéale pour s’enfoncer dans le végétal et marcher longtemps sans bruit — si ce n’est celui du vent dans les branches.
LE PETIT TRUC EN PLUS :
Pour s’ambiancer avant d’entamer, ces trois randonnées, on fonce voir l’exposition de Wes Anderson à la Cinémathèque et on revoit “Moonrise Kingdom” sur grand écran.
Exposition Wes Anderson. Cinémathèque Paris. Jusqu’au 27/07/25
Mots : Ingrid Bauer
- Publié le :
- Tags : chasse aux oeufs, nature, randonnée
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