Sarah Valente, Amore Infinito
Sarah Valente, un nom qui résonne comme une promesse. Artiste plasticienne franco-italienne, poétesse de l’engagement, débarque à la Galerie Romero Paprocki — 8 rue Saint-Claude, Paris 3e — pour une immersion totale dans son monde : Amore Infinito.
Une exposition ? Plus qu’une exposition. Une odyssée. D’elle, on retient d’abord ce lien viscéral entre ciel et terre. Une magicienne des matières, une conteuse des éléments. Sarah Valente, c’est l’art de transformer la glaise en épopée, le bronze en mémoire, la lumière en guide. Elle crée comme on respire, et à travers ses œuvres, elle nous murmure : Regarde. Ressens. Protège. Tout commence par une histoire. Son histoire. Celle de Solemar, Voyageur du Ciel, et de Nereïa, Chevalière des Eaux. Deux âmes qui voguent dans un monde abîmé et réveillent un à un les sept royaumes du vivant — bactéries, champignons, animaux, et cette essence rare qu’elle ajoute au récit : l’amour. Pas le mièvre. Pas le cliché. Mais l’amour comme force essentielle, matrice, souffle originel. Et les œuvres, alors ? Immenses, vibrantes, habitées. Des sculptures en terre, modelées avec patience, figées en bronze et serties de pierres cabochons phosphorescentes. Ici, une épée qui parle d’héroïsme. Là, une lune qui éclaire l’ombre. Plus loin, une plante mythique qui chuchote des secrets anciens. Sarah réinvente les cultes de la nature, comme une shamane du XXIe siècle. Mais ce n’est pas tout. Sarah Valente est obsédée par la lumière — celle que l’on voit, et surtout celle que l’on ignore. Fascinée par les abeilles qui captent l’invisible, les planctons qui dansent sous les vagues, elle crée ses propres pierres phosphorescentes, qui brillent longtemps après le coucher du soleil. Elle souffle dans le verre, y insuffle des pigments d’argent, et transforme des bulles en météores suspendus.
Et au-delà de l’art ? L’urgence. L’engagement. Sarah ne se contente pas de créer, elle agit. Fondatrice de la Greenline Fondation, bâtisseuse de la Casa Franca, une maison en terre crue au cœur de Paris, elle fait de son art un plaidoyer. Pour la forêt. Pour le vivant. Pour l’humanité.
Amore Infinito, c’est doux et puissant. Vous avez jusqu’au 17 janvier 2025 pour entrer dans ce monde.
Partager :