Hala Moawad, l’antichambre du hype
DJ, journaliste, photographe ou DA, Hala a la créa dans le sang. Avec Momma’s blues elle signe la marque écoresponsable la plus désirable du moment. Quand le vintage rencontre Euphoria, ça donne ça.
«Tout est dans le détail »
Nous sommes à Paris. La créatrice à la douce folie, nous accueille dans son atelier. Au premier étage d’une pépinière d’incubateurs en upcycling, Hala et son équipe méga-edgy fusent d’idées. Du cuir, du cuir, du cuir sous toutes ses formes pourvu qu’il soit vintage. Les chutes viennent pour la plupart des grandes maisons ou des stocks dormants des ateliers avec qui elle a l’habitude de collaborer, souvent du Liban, pays de naissance de Hala Moawad.
Ici on coud, on assemble, on colle, on pique, on surpique, rien ne se perd tout se transforme. Pas une pièce ne ressemble à une autre, sa marque de fabrique le perfecto « re-pimpé ». Elle prend une base vintage et selon ses inspirations la transforme en pièce d’art. Elle peut également travailler sur commande selon les envies de ses clients. Ici pas de genre ni de taille. Ses inspirations sont partout, très souvent dans la musique (le nom de sa marque vient de l’album de Townes Van Zandt’s) mais aussi les mangas, les jeux-vidéos, le cinéma, les westerns… Le 5e élément rencontre Velvet Underground. Le process de créa est très poussé. La production est claire, zéro stock, pas de série, que des pièces uniques.
«MOMMA’S BLUES EST NON GENRÉ »
Ses collaboratrices sont aussi stylées qu’elle, le punk-rock à l’état pur. Le studio du label de mode est rempli de trésors, des tissus imprimés vintage, des boutons coquillage, des chutes de cuir de toutes les couleurs. L’ambiance de travail est joyeuse sur fond musical 70’s. Félicie qui l’accompagne depuis le début de l’aventure en 2017 est le « fuel dans le moteur ». Hala croulait sous les vêtements dans sa carrière de rédac mode à l’Officiel et se demandait où allaient toutes ses pièces après chaque saison. Il faut les recycler, en faire quelque-chose. Elle crée ses premières vestes pour des copines dans la cuisine de sa coloc Delphine Delafon. Elle travaille avec les gens qu’elle aime, la plupart sont ses amis. Momma’s Blues vient de signer une collab pour la marque américaine Free People. Et des projets pour 2023 à venir très cool. La scène, elle adore. La chanteuse Jain ou Ulysse and the Sea portent déjà ses tenues en concert. Cara Delavigne, Lila Moss ou Margot Robbie sont fans de sa marque. La créatrice attache beaucoup d’importance aux détails ; Une grande poche cœur cousue à l’intérieur de ses vestes pour éviter de sortir avec un sac le soir, un autre exemple, chaque étiquette est écrite à la main. Les pièces arrivent toutes dans un pochon handmade et en tissu recyclé of course.
Hala Moawad, retenez ce nom.
Mots : Julia Muûls
Photographies : Alizée Bauer & Vincent Lappartient
Partager :