Marie-France Barrier, l’appel de la forêt

Une maison au bout d’une impasse verte, des arbres et un jardin aux plantes nous accueillent la corolle ouverte chez Marie-France Barrier, réalisatrice et fondatrice de l’association Des enfants et des arbres. Rencontre avec une fille perchée dans son milieu naturel et familial, la forêt.

L’APPEL DE LA FORÊT

Dotée d’une maîtrise de géographie humaine et tropicale, la belle plante aux yeux de noisetier a toujours eu les arbres dans la peau et dans la poche. Ce sont d’ailleurs ses « potos » comme elle aime les appeler. « La forêt est mon biotope. »  Fille unique, elle se sent comme en famille ou comme à la maison, avec ses amis, les arbres. Par « déformation professionnelle », sa vue panoramique de géographe lui permet de saisir la façon dont les sociétés interfèrent avec l’environnement et vice versa.

« Je vois les arbres comme nos maîtres à penser. »

Prédestinée à vivre auprès de ses grands frères, du haut de ses vingt ans, la jeune baroudeuse prend la route et à dos de bus, passe du temps dans les forêts tropicales en Inde du Sud, à Madagascar, au Laos, où elle pose ses valises. Son odyssée végétale l’amène pendant longtemps à la poursuite du diamant vert. Son diamant à elle, consiste à travailler sur les thématiques environnementales, et ce notamment avec les peuples forestiers qui exploitent les plantes médicinales. « Je suis rentrée seule en bus d’Inde. » Touchée coulée par la crise « anthropocénique », Marie-France ne veut pas quitter sa famille et se lance dans une carrière improvisée de réalisatrice de cinéma. Son combat : réussir à concilier sa curiosité du vivant avec son rapport au monde pour le partager. La forêt la happe, huggeuse d’arbres avant l’heure, « Je vois les arbres comme nos maîtres à penser. »

Le temps des arbres

Collaborant avec toutes formes de vie, le géant immobile travaille avec le monde fongique, les insectes, les oiseaux, les petits mammifères, irrigue les sols, irradie de lumière et de sa sève la biodiversité… Pour rendre à César ce qui est aux arbres, la fille des bois entreprend des études dans le cinéma anthropologique. À travers différents documentaires, elle raconte de nouveaux récits, autour d’un thème qui lui est cher, la réconciliation. La réconciliation serait-elle la solution à tous nos problèmes ? Réconcilier des victimes avec leurs agresseurs, avec Au-delà du mur, un premier film tourné en Palestine et en Israël. Dans Les Champs des possibles, on part à la rencontre de néopaysans, qui attirés par la vie à la ferme, viennent s’ajouter à la communauté des anciens. Et enfin dans Le Temps des arbres, la question du fidèle compagnon de Sapiens se pose. Et si l’arbre était notre fidèle serviteur, versus le chien.

« L’arbre est un trait d’union par nature. »

Collaborant avec toutes formes de vie, le géant immobile travaille avec le monde fongique, les insectes, les oiseaux, les petits mammifères, irrigue les sols, irradie de lumière et de sa sève la biodiversité… Pour rendre à César ce qui est aux arbres, la fille des bois entreprend des études dans le cinéma anthropologique. À travers différents documentaires, elle raconte de nouveaux récits, autour d’un thème qui lui est cher, la réconciliation. La réconciliation serait-elle la solution à tous nos problèmes ? Réconcilier des victimes avec leurs agresseurs, avec Au-delà du mur, un premier film tourné en Palestine et en Israël. Dans Les Champs des possibles, on part à la rencontre de néopaysans, qui attirés par la vie à la ferme, viennent s’ajouter à la communauté des anciens. Et enfin dans Le Temps des arbres, la question du fidèle compagnon de Sapiens se pose. Et si l’arbre était notre fidèle serviteur, versus le chien.

Mots : Ingrid Bauer 
Photographies : Alizée Bauer  

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