Javier Goyeneche, écoresponsable rime avec désirable

There is no planet B! C’est avec ce message simple et radical que la marque Ecoalf a conquis nos dressing, transformant ainsi un simple sweat-shirt en étendard trendy & écolo.

A l’origine de ce projet à l’ambition époustouflante, Javier Goyeneche un homme d’affaire espagnol qui depuis la création de la marque en 2009 propose à la mode un prisme novateur. Nous le rencontrons dans sa nouvelle boutique du Marais, véritable temple green dédié à la protection des océans. Après un premier succès dans le prêt-à-porter, sa conscience écologique prend tout son sens à la naissance de ses deux fils Afredo et Alavaro, aujourd’hui âgés de 13 et 16 ans. « Je voulais créer une marque durable pour assurer les besoins des générations futures et cesser d’utiliser les ressources de la planète aveuglement ». Conscient de la pollution générée par son industrie, il démarre une véritable odyssée  qui le mènera jusqu’à Taïwan. Il y rencontre une vieille dame qui fabrique des tapis en bouteilles de plastique recyclé… 

Le déclic est immédiat : Il doit créer sa propre matière recyclée ! Les déchets deviennent ainsi à ses yeux un matériau quasi-inépuisable pour créer des vêtements à impact environnemental positif. Il part donc à la recherche de cette nouvelle matière première et contre toute attente, c’est grâce à un pêcheur du port d’Alicante qu’il découvrira sa plus grande source de déchets : la mer. Lors d’une sortie sur son chalutier, il constate avec effroi la pollution qui l’empoisonne. Dans ses filets, plastique, pneus, chaussures… et aucune autre solution que de tout rejeter à l’eau ! Foudroyé par ce qu’il voit, il décide d’agir. Pour lui, c’est limpide, c’est avec l’aide des travailleurs de la mer qu’Ecoalf va protéger et nettoyer les océans ! Et c’est un nouveau défi qui s’annonce, celui d’informer, sensibiliser et convaincre.Pendant un an, il part à la rencontre des pêcheurs européens afin qu’ils deviennent bénévoles pour son programme de nettoyage des fonds marins. « C’est toujours le premier qui est difficile à convaincre. » 

Aujourd’hui environ 4000 pêcheurs soutiennent le programme à travers la Méditerranée et grâce à la Fondation Ecoalf, plus de 1000 tonnes de déchets ont été nettoyés et transformés. Et parce que Javier Goyeneche est un homme de challenge, l’objectif est d’atteindre 10 000 pêcheurs d’ici 2025 ! « J’aimerais que les pêcheurs du monde entier rejoignent le mouvement Ecoalf. Ce qu’on fait en Méditerranée, on pourrait le faire partout dans le monde. On produit là où on trouve les déchets, on ne veut pas les déplacer. Le plastique représente environ 11% des déchets collectés que l’on transforme en vêtements. »

Javier place la cohérence au centre de son process. La circularité des matières est à son apogée, allant du vêtement au packaging… en passant par les boutiques ! On découvre alors avec surprise qu’au-delà du design épuré propre à l’identité d’Ecoalf, les murs du 14 rue du Temple sont exclusivement constitués de ciment… et de coton recyclé ! Ce n’est donc pas étonnant d’apprendre que la marque est dans le top 5 mondial des entreprises certifié B Corp, ce qui implique des normes sociales et environnementales extrêmement exigeantes.

Quoi de neuf en 2023 ? une collection activewear, des produits de beauté 100% clean et une collab’ glamour avec le dandy italien Lapo Elkann… Javier Goyeneche est la preuve vivante que l’on peut mêler la mode et l’engagement, la pensée novatrice et le mouvement perpétuel, l’utile à l’agréable, la beauté et la bonté… there is no Javier B !

JAVIER GOYENECHE

Fondateur Ecoalf
Humeur : Sauver les océans 
ecoalf

Mots : Camille Lemay

Propos receuillis Julia Muûls
Photographies : Alizée Bauer

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