Μajorque, nous ouvrons l’unique antre gastronomique de Port Pollença, une station balnéaire au look désuet, pour ne pas dire “démodée“ ou “old school“.

Haro sur le café et le Coca Cola (…) nous créons des sauces, poudres ou mousse au lieu de jeter les produits non consommés (…) comme les feuilles de betteraves

Quelques années plus tôt…le chef vénézuélien David Rivas débarque avec sa culture, son bagout et ses expériences culinaires de Barcelone à Hong Kong en passant par Oslo pour offrir à Terrae (le nom du restaurant) un cocktail explosif de saveurs fusion.

Terrae vient du latin, terre, son nom évoque une cuisine du terroir, mais revisitée à sa sauce : implosive, créative et aux accents d’Amérique du Sud. Les ingrédients qu’il met en musique dans l’assiette sont aussi charismatiques que son personnage, un sourire enjôleur, des tatouages recouvrent son corps et un accueil débordant d’humanité. La démarche écologique a été entamée il y a six ans. Le process a été long mais bénéfique. Tous les vins sont organiques, avec en prime quelques bouteilles nature. Côté fourchettes, le cuisinier ne met en musique que des produits locaux. Haro sur le café et la boisson américaine de Santa Claus. Une politique tendant vers le zéro déchet, “nous créons des sauces, des poudres ou des mousses, au lieu de jeter les produits non consommés. Comme les feuilles de betterave qui sont réutilisées sous forme de croquettes.“ Une astuce pour renforcer l’ingéniosité et la créativité en cuisine“, souligne David. Il nous rappelle aussi sa volonté de “proposer des tapas gastronomiques, le tout dans un décor simple et décontracté“ . Le souhait  du “comme a la maison“, tient ses promesses. Mais pour quinze à vingt personnes qui peuvent s’attabler en même temps et jouir de ce petit repaire à gourmets en culotte longue, devenu une référence en terme de table durable de l’île !